Asie
Les trésors de Séoul
Une fois l'entrée passée, au lieu de suivre la grande voie, il suffit de prendre le petit pont enjambant la rivière qui coule à proximité. En quelques centaines de pas, vous vous retrouvez devant une énorme porte toute dorée. Dans le fond, un pavillon, également doré et son moulin à prières (très rare en Corée mais plus courant au Népal ou au Tibet) rappelant les origines du bouddhisme coréen (qui, bien que venu de Chine, s'ancre profondément dans le bouddhisme indien. Les autels coréens comportent d'ailleurs du sanskrit sur leurs linteaux). Vous voici devant Neungwon-sa, ce qui signifie "le temple du jardin de la vertu". Neungwon-sa est un petit temple, même si ses bâtiments sont particulièrement impressionnants. Son emplacement le met directement dans l'axe des 3 pics de Dobong-san et donne un superbe cadre pour tous les amateurs de photographie, en particulier en automne.
Poursuivez le long des champs laissés en jachère ; un long muret vous accompagne. C'est l'enceinte du temple suivant, Dobong-sa, le temple de la montagne du Tao. Étonnamment, le mur est richement décoré de fresques (les peintures ont été restaurées l'année dernière). C'est une chose rare car généralement les enceintes ne sont pas destinées à porter les représentations religieuses bouddhiques. Dragons jaune et bleu (également présents à l'entrée des palais et des portes des villes), Bouddha, boddhisattvas et panthéon bouddhique alternent pour veiller sur le temple.
Celui-ci (relativement récent) est organisé de manière assez simple : l'entrée passée, une volée de marches vous accueille et vous invite à vous diriger vers la plate-forme qui surplombe le chemin en contrebas. De chaque côté, les statues de vénérables (moines et nonnes devenus boddhisattvas, des êtres de lumière ayant atteint le Nirvana) semblent somnoler tranquillement, pendant que mésanges et écureuils se chamaillent bruyamment sous les futaies des arbres avoisinants. Une nouvelle volée de marches, cette fois-ci composée par des bacs à fleurs, mène au pavillon principal. Il est important de rappeler que selon les anciennes croyances et traditions, il est fort malvenu d'emprunter la voie ou la porte centrale, celle faisant face au pavillon contenant généralement le Bouddha. Passer par les côtés est un signe d'humilité, sauf si vous êtes moine ou nonne et que vous officiez pour le service.
Avalokitésvara
Figure énigmatique du panthéon bouddhique, il n'en demeure pas moins le plus important après le Bouddha lui-même. Son nom signifie "Le seigneur qui contemple", il évoque également l'être de Lumière ayant concentré en lui la compassion de tous les Bouddhas.
Finissez la balade avec nous p.22 du magazine...